Banlieues
Polémique à propos d'une équipe de France 2
Le maire de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Claude Pernès, s'en est pris ce matin, sur Europe 1, à une équipe de journalistes de France 2 qui a, selon lui, participé à "aggraver, voire à provoquer des troubles" dans sa ville, "semblant fraterniser" et "être protégée par les délinquants du quartier". Claude Pernès demande des explications en raison de "la présence de journalistes sous la protection des jeunes en amont et durant le premier incendie grave" sur sa commune. Les "méthodes des journalistes en question (...) participent à aggraver, voire à provoquer les troubles"
Mohamed Sifaoui qui était lui aussi en direct sur Europe 1, et qui est le journaliste mis en cause par le Maire estime "que ces accusations sont infondées et totalement injuste. Ce que dit le Maire est une gravité extrême et j'annonce que je vais attaquer en justice ce Monsieur qui n'a pas le droit de porter des accusations aussi graves." Les deux hommes se sont d'ailleurs affrontés verbalement de façon virulente à l'antenne.
Arlette Chabot, Directrice de l'information a également réagit sur Europe 1. Elle "regrette vivement cette polémique et déplore que cela gâche tous les efforts et le travail fait par toutes les équipes de france. Je connais Mohamed Sifaoui, nous avons déjà travaillé ensemble et nous continuons à travailler avec lui.
"Envoyé spécial" réfute les accusations du maire de Rosny-sous-Bois
"Envoyé spécial" réfute ce soir les accusations du maire de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Claude Pernès, qui avait accusé, dans la presse et Jeudi sur Europe 1, une équipe de cette émission d'avoir aggravé des troubles dans sa ville.
"La direction du magazine réfute tout lien entre les violences dans la ville de Rosny-sous-Bois et la présence d'une équipe d' "Envoyé spécial", ont indiqué dans un communiqué Guilaine Chenu et Françoise Joly, rédactrices en chef et responsables du magazine "Envoyé spécial".
Mercredi soir, M. Pernès avait annoncé avoir envoyé à France 2 et au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) une lettre de demande d'explications en raison de "la présence de journalistes sous la protection des jeunes en amont et durant le premier incendie grave" sur sa commune. Les "méthodes des journalistes en question (...) participent à aggraver, voire à provoquer les troubles", disait-il dans sa lettre.
Jeudi matin, sur Europe 1, la directrice de l'information de France 2 Arlette Chabot s'est dite "consternée" par ces accusations.
Dans son communiqué publié ce jeudi soir, la direction d'"Envoyé spécial" a affirmé que ses journalistes n'avaient "ni vu ni filmé d'édifice public attaqué par des jeunes émeutiers".
Les journalistes du magazine, qui suivaient des jeunes sur le terrain, les ont "à plusieurs reprises" mis en garde "en leur précisant qu'ils cesseraient de filmer s'ils faisaient acte de violence contre des personnes ou des biens", selon le communiqué. "Ces mises en garde verbales figurent dans nos rushes", a souligné la direction du magazine.