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La fusion TPS / Canal Sat
Le point complet à 17h15
Les actionnaires du bouquet TPS et du groupe Canal+, frères ennemis de la télévision à péage, envisagent désormais de s'allier suivant le principe que mieux vaut un seul acteur réellement bénéficiaire que deux acteurs qui le seraient moins, dans un univers ultra-concurrentiel.
Vivendi Universal, qui détient 100% du Groupe Canal+, TF1 et M6, qui possèdent respectivement 66% et 34% de TPS, ont annoncé dimanche qu'ils avaient entamé des négociations "visant à aboutir à un accord industriel". Une fusion des deux bouquets satellite français TPS et CanalSat . Les négociations se sont finalement ouvertes sous les pressions conjuguées d'une concurrence féroce qui coûtait très cher aux deux bouquets en termes d'acquisition de droits (football, cinéma) et de coûts de recrutement d'abonnés, et d'une concurrence issue de nouveaux modes de distributions de la télévision comme l'ADSL.La présence d'un seul acteur devrait mettre un terme à l'envolée du coûts des droits, notamment du football.
Nouveau concurrent: l'ADSL
Outre la concurrence à laquelle elles se livrent, les chaînes de télévision payantes TPS et Canal+, qui envisagent de s'allier, doivent aussi répondre à la menace de nouveaux modes de diffusion comme la télévision sur ADSL, ces programmes qui arrivent par le biais de la ligne de téléphone.
Récemment, le PDG de TF1 Patrick Le Lay, également propriétaire de TPS (66%), avait souligné combien l'avenir de la télévision passait par l'ADSL. "Si l'on veut garder des téléspectateurs, il va falloir aller sur les réseaux Internet", avait-il déclaré. En 2004, TPS a recruté près de la moitié de ses abonnés par le biais de l'ADSL.
Les premières inquiétudes
Le syndicat +Libres du groupe Canal+ demande lundi dans un communiqué des éclaircissements sur le projet de rapprochement entre TPS et le groupe Canal+.
"Quels seront les effets d'une fusion dans la plupart des entités du groupe? Quel impact aura cette fusion sur la chaîne Canal+, sur Canal+ Distribution, sur CanalSat, sur l'ensemble des chaînes thématiques ainsi que sur i-TELE?", demande le syndicat, qui s'interroge également sur le nombre d'emplois "potentiellement menacés" et "les concessions".
La bourse heureuse
Quand aux boursiers, comme l'expliquait ce matin, Axel de Tarlé dans mon émission sur Europe 1, ils sont heureux et ce soir à la cloture les titres de TF1 gagnait près de 8% et ceux des autres acteurs de ce dossier était également en hausse. Tout le monde a bien conscience que cette fusion est "raisonnable" et va dans le sens logique de l'histoire.