Hier soir
Un reportage déprogrammé
en dernière minute
dans "Envoyé spécial"
Surprise vers 21h20 dans Envoyé Spécial hier soir. Les deux présentatrices annoncent:
"Nous devions vous présenter ce soir un reportage sur le traffic d'armes, mais cet après-midi la justice a demandé a ce que soit visionner ce reportages par plusieurs personnes mises en cause. Nous estimons que pré-visionner ce reportage pourrait entacher notre travail. Nous avons donc décidé de le déprogrammer purement et simplement"
Voici le thème du reportage déprogrammé
Qui possèdent des armes en France ? On les trouve dans les arsenaux militaires, mais aussi chez les collectionneurs, les chasseurs, sans parler des truands ou des terroristes. Certaines de ces armes circulent de main en main. Elles s’échangent entre amis, sur un parking ou par voie postale.
Une équipe d’Envoyé Spécial a enquêté sur les trafiquants d’armes. Surprise : ils ne ressemblent pas toujours à des malfaiteurs. Beaucoup d’entre eux sont totalement inconnus des services de police. Professions libérales, commerçants, anciens militaires, ils ont le profil de "bons pères de familles" et détiennent pourtant des armes de guerre, parfois par centaines. Certains les ont enterrés, d’autres les dissimulent dans leur arrière-boutique.
Des policiers spécialisés ont pour mission de découvrir ces arsenaux clandestins. Le reportage suit leur travail. Contrairement aux idées reçues, ils ne perquisitionnent que rarement dans les quartiers sensibles. Il y a des armes en banlieue, mais beaucoup moins qu’on ne le dit. Envoyé Spécial a remonté une filière qui approvisionnait en fusils d’assaut des "amateurs" aux motivations parfois troubles. Les armes venaient du Benelux. Et, là encore, l’affaire surprend par sa banalité. A la tête du réseau, un citoyen ordinaire, pas un mafieux. A l’autre bout de la chaîne : des clients protégés par l’anonymat d’Internet : collectionneurs compulsifs… ou braqueurs de banque.