France
Téléchargement illégal = Prison
La colère et la mobilisation
des internautes français
Mise à jour samedi: les producteurs satisfaits
C'est un véritable rebondissement qui s'est produit en France. La loi sur les droits d'auteurs a été revue et corrigée par le "Conseil constitutionnel" qui a mis au même niveau tous les actes de téléchargement, y compris les plus anodins.
A été ainsi jugé "contraire au principe d'égalité devant la loi" le fait de ne pas sanctionner comme délit de contrefaçon le téléchargement illicite via peer to peer.
Les juges du Conseil ont donc estimé qu'on ne pouvait pas faire de différence entre le piratage opéré sur un mail ou sur un blog et celui effectué à l'aide d'un logiciel de peer to peer. Pour éviter de pénaliser trop lourdement les internautes coupables de téléchargement illégal ou copie sauvage, le texte de loi avait institué des sanctions graduées. Elles allaient d'une simple amende de 38 euros pour l'internaute téléchargeant illégalement à une peine de 3 ans de prison et 300.000 euros d'amende pour celui commercialisant un logiciel destiné au piratage.
Après la décision des Sages, ces "sanctions graduées" sont remises en cause et tout téléchargement illicite devient assimilable à une contrefaçon... et sanctionnable par une peine de prison.
Le site TF1 rapporte cela colère des internautes. Le site Silicon évoque ainsi "l'arroseur arrosé", Sur leur site, les audionautrs condamnent une décision qui "fait de la loi le texte le plus dur jamais passé dans le monde". Ils sont rejoints par le député PS Christian Paul qui déclare sur Ratiatum que cette décision "très dure va rendre la loi tellement inacceptable et inapplicable qu'il va falloir rouvrir le dossier".
Telle qu'amendée par le Conseil, la loi satisfait la SCPP (Société civile des producteurs phonographiques), le Snep (Syndicat national de l'édition phonographique, qui regroupe notamment les grandes maisons de disque), la Société civile des Auteurs-réalisateurs-producteurs (ARP) et la Société des auteurs-compositeurs dramatiques (SACD), pour qui la décision du Conseil "renforce la protection de la propriété intellectuelle" et "consacre la légitimité du droit des auteurs".
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